bannière
Bienvenue sur le site de Sciences de la Vie et de la Terre de M Lemire


 



Quelques préocupations concernant la Terre

Aujourd’hui, 20% de la population mondiale consomme 80% de l’énergie. 2

En France, les 2/3 des rivières et des nappes phréatiques sont polluées. 3

L’eau insalubre tue chaque année 5 millions de personnes. 40% de la population mondiale ne dispose pas d’un système d’assainissement des eaux usées. 3

70%de l’eau douce captée sur la planète est utilisée pour l’agriculture. 4

Si tous les hommes avaient autant de voitures que les habitants des Etats-Unis, il y en aurait plus de 5 milliards dans le monde. 5

Chaque année, nous consommons 2 à 3fois plus de pétrole que nous n'en découvrons. 6

Près de 30millions de personnes sont des réfugiés politiques ou sont déplacées dans. 7

leur propre pays. 80% d’entre elles sont des femmes et des enfants. 7

7 millions de tonnes de poissons sont péchées inutilement chaque année. 7

Le niveau des mers pourrait augmenter d’environ 60 cm avant 2100. 8

Seul 0,5% de l’eau douce de la planète est utilisable par l’homme. 9

Plus d’un milliard d’habitants n’ont toujours pas accès à l’eau potable et la demande devrait tripler avant 50 ans. 9

Moins de 10 pays se partagent 60% des ressources en eau douce du globe. 21 pays souffrent déjà de pénurie d’eau, 12 d’entre eux se trouvent au Proche-Orient. 10

La banquise arctique a fondu de 40% depuis 1960. 11

La température sur la terre pourrait se réchauffer en moyenne de 1,8°C à 4°C avant 2100. 11

Au rythme actuel de croissance, la demande mondiale d’énergie augmentera d’au moins  12

53 % avant 2030. 87 % de l’énergie consommée dans le monde n’est pas renouvelable. 12

Dans le monde, l’agriculture biologique ne représente que 2%de la surface agricole totale. 13

Un milliard de personnes ne savent ni lire ni écrire. 14

Dans les pays en développement, le travail des femmes assure 2/3 de l’agriculture. 15

En France,80% des déchets sont recyclables. Seul 12%sont recyclés. 15

Dans le monde, 13 millions d’hectares de forêts naturelles disparaissent chaque année  16

Pour 1 personne sur 2 dans le monde, l’océan représente la première source d’alimentation. Mais 70 % des espèces commerciales de poissons sont déjà pêchées au-delà de leur capacité de reproduction. 17

La forêt tropicale abrite 50% des espèces mondiales connues. La moitié de la forêt amazonienne risque de disparaître avant 2050. 17

Dans le monde, 1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères, 1 sur 8 chez les oiseaux, 18

1 sur 3 chez les poissons, et 2 sur 5 chez les amphibiens. 18

En 2020, les besoins en eau douce pourraient être 2 fois plus importants que les ressources disponibles. En 2025, près de 2,4milliards de personnes pourraient manquer d’eau douce. 19

70% de la pollution marine provient des terres. 20

En 30ans, notre planète a perdu 30% de ses ressources vivantes. 20

Affaiblis par la malnutrition, la maladie ou la précarisation, 20 000 personnes meurent chaque jour des conséquences de la misère. 21

Dans le monde, environ 40 millions de personnes sont aujourd’hui contaminées. 22

par le virus du sida. 22

Aujourd’hui, les habitants des pays développés (20% de la population mondiale) détiennent 80% de la richesse de la planète. 22

Aux Etats-Unis, 1 dollar épargné sur 8 est engagé dans des fonds éthiques. 23

En France, ce type d’investissement représente moins de 1 euro sur 100. 23

1 être humain sur 2 a moins de 25 ans. Plus de 90%des enfants et adolescents du globe vivent dans un pays en développement. 24

Il reste encore 110 millions de mines antipersonnel dans plus de 70 pays. 24

Elles tuent et mutilent chaque année près de 12 000 personnes, dont 20%d’enfants. 25

Aujourd’hui, 20% de la population mondiale consomme 80% de l’énergie.

Organisation des Nations-Unies (ONU) - www.un.org
Nous, les habitants des pays développés, produisons et consommons 80% de l’énergie : pétrole, charbon, gaz...
Plus de 80% de ces énergies sont des énergies fossiles. Leur combustion produit des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Pourtant un modèle alternatif est
non seulement nécessaire, mais il est possible.
En Inde, l’énergie éolienne a pris un essor spectaculaire depuis l’installation d’un premier parc dans l’Etat du Gujarat en 1986. Avec plus de 4,430 MW installés, ce pays est désormais la 4ème puissance éolienne du monde. Or le potentiel éolien indien est évalué à 10 fois la capacité actuelle. Pour ce pays dont la croissance économique annuelle s’élève à 8%, développer
des sources d’énergie propres relève autant de la stratégie économique que de l’écologie.
www.planete-eolienne.fr
VIV002

En France, les 2/3 des rivières et des nappes phréatiques sont polluées.

Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
La France est le plus important consommateur européen d’engrais chimiques, pesticides, herbicides, fongicides, et insecticides. Les quantités de ces produits chimiques utilisés ont doublé en 20 ans. Dangereux pour notre santé, leur durée de vie est très longue et ils contaminent
les cours d’eau. Résultats : 99% des eaux de surface et près de 60% des eaux souterraines
sont contaminées. Bannir les pesticides et traiter les résidus d’engrais est une priorité.
A Saint-Gilles-du-Méné, dans les Côtes-d’Armor en Bretagne, une usine de traitement du lisier
et des résidus issus de l’industrie agro-alimentaire vient de voir le jour. Dès la fin 2007,
elle permettra de traiter les excédents de lisier des porcheries qui empoisonnent les eaux bretonnes, tout en produisant de l’engrais, voire de l’énergie. L’eau résiduelle sera récupérée
pour arroser des saules, eux-mêmes destinés à alimenter les chaufferies à bois de l’usine.
VIV003

L’eau insalubre tue chaque année 5 millions de personnes. 40% de la population mondiale ne dispose pas d’un système d’assainissement des eaux usées.

Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - www.who.int/fr
Dans les pays en voie de développement, 90% des eaux usées sont rejetées dans les rivières
sans traitement et plus d’1 habitant de la planète sur 3 ne dispose pas de système d’assainissement. Tous les ans, 5 millions de personnes meurent de maladies liées à la pollution de l’eau ou au manque d’eau potable (diarrhées, choléra, fièvre typhoïde...). L’eau insalubre est
la 2ème cause la plus importante de mortalité infantile dans le monde, après les infections
des voies respiratoires. Dépolluer et traiter les eaux usées urbaines est une nécessité.
A Rufisque, ancienne cité aux portes de Dakar (Sénégal), les autorités n’avaient pas les moyens de faire construire une station d’épuration traditionnelle : depuis 1993, les eaux usées sont traitées grâce à un système de lagunage qui utilise une plante, la laitue d’eau. Ses racines emprisonnent les matières en suspension et contribuent à assainir les eaux sales.
Une fois traitées, ces eaux servent à l’arrosage et à la fertilisation des potagers des habitants
des bidonvilles. Les rendements maraîchers sont supérieurs à ceux des plantes irriguées avec
de l’eau du robinet.
VIV004

70%de l’eau douce captée sur la planète est utilisée pour l’agriculture.

Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) - www.fao.org
L’agriculture consomme 70% de l’eau douce utilisée dans le monde. Privilégier des cultures adaptées au climat et moins gourmandes en eau permettrait d’économiser d’importants volumes d’eau. Par ailleurs, seul un tiers de l’eau d’arrosage parvient véritablement jusqu’aux cultures :
le recours à des techniques d’irrigation plus performantes pourrait contribuer à limiter
ces gaspillages.

En Israël, plus de 50% de l’agriculture est déjà irriguée grâce au système du goutte-à-goutte,
un réseau de tuyaux perforés qui apporte des petites quantités d’eau directement aux pieds
des plantes. Cette technique permet d’économiser 70% de l’eau d’irrigation. De nombreux pays du monde commencent à s’équiper de tels systèmes, en particulier au Proche-Orient et
plus largement dans les pays connaissant des pénuries d’eau.
VIV005

Si tous les hommes avaient autant de voitures que les habitants des Etats-Unis, il y en aurait plus de 5 milliards dans le monde.

Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr

On dénombre environ 800 millions de voitures sur la planète. Mais si 8% de la population mondiale possède une voiture, aux Etats-Unis, il y a 790 véhicules pour 1 000 habitants. Or le secteur des transports est l’un des premiers émetteurs de gaz carbonique (CO2), principal gaz responsable de l’effet de serre. Maîtriser les transports est un enjeu fondamental pour limiter le réchauffement climatique.
Au Brésil, Jaime Lerner, l’ancien maire de Curitiba, a doté sa ville d’un réseau d’autobus et de tramways. Dans cette agglomération, le trafic automobile a baissé de 30% en 10 ans. Aujourd’hui, les 3/4 des habitants, soit 2 millions d’usagers, utilisent les transports en commun (contre 1 sur 30 en 1972) et 8 trajets sur 10 se font en bus. Les émissions des gaz à effet de serre ont été réduites de 35% en 10 ans.
« 80 hommes pour changer le Monde » Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux - Editions J.C. Lattès
VIV006
2 euros, c’est le montant annuel de nos achats de produits équitables en France contre
18 euros en Suisse.
Max Havelaar - www.maxhavelaar.ch
Le commerce équitable propose une autre façon de consommer, en assurant un revenu décent
aux petits producteurs tout en protégeant l'environnement. Ainsi, sur un paquet de café labellisé Max Havelaar par exemple, 21% du prix final revient au petit producteur, soit le double
par rapport à un café traditionnel. De plus, la prime au développement permet aussi d'améliorer
la scolarisation des enfants. Selon un sondage récent, 74% des Français ont entendu parler
du commerce équitable, 50% d’entre eux ont déjà acheté ces produits et leur budget d’achat équitable double chaque année.
L’association Max Havelaar labellise des produits comme le café, le coton, le thé, le jus de fruit ou le sucre et rassemble les acteurs de la filière équitable (producteurs, importateurs et distributeurs). Dans le monde, les produits Max Havelaar permettent l’amélioration du niveau
de vie de près de 1 million d’agriculteurs et de leurs familles, soit 6 millions de personnes.
www.commercequitable.org
VIV007

Chaque année, nous consommons 2 à 3fois plus de pétrole que nous n'en découvrons.

Association pour l’Étude des Pics de Production de Pétrole et de Gaz Naturel (ASPO) - www.aspofrance.org
L’important n’est pas de savoir quand nous consommerons la dernière goutte de pétrole mais
de prévoir quand les quantités produites ne suivront plus celles consommées : les prix s’envoleront et nous entrerons alors dans une « crise » pétrolière permanente. La question
est vive pour les transports, dépendant à 97% du pétrole. Les experts prévoient ce décrochage entre 2010 et 2020 mais les effets semblent se faire sentir depuis 2004. Comment réduire
notre dépendance au pétrole ? En alliant la sobriété énergétique au développement d’autres carburants notamment d’origine agricole. Ils sont produits soit à partir d’huiles (colza ou tournesol), soit à base d’alcools (éthanol), extraits de cultures de betteraves, de canne à sucre
ou d’amidon.
Pour les biocarburants, le Brésil est champion : c'est le 1er producteur mondial d’éthanol,
un « pétrole vert » obtenu à partir de la canne à sucre. En 2005, 70% des voitures fabriquées
au Brésil étaient équipées de moteurs « bi-combustible » (essence- alcool). Depuis 2006, le Brésil produit en série le 1er avion à alcool du monde, l’Ipanema, utilisé pour la fumigation agricole,
et voudrait équiper les petits avions de moteurs à éthanol.
VIV008

Près de 30millions de personnes sont des réfugiés politiques ou sont déplacées dans

leur propre pays. 80% d’entre elles sont des femmes et des enfants.

Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) - www.unesco.org
Chassés de leurs terres par les guerres, les persécutions ou les famines, près de 10 millions
de réfugiés trouvent asile dans plus de 150 pays sur la planète, comme l’Iran, le Pakistan, l’Allemagne, la Tanzanie ou les Etats-Unis. C’est le niveau le plus bas depuis 25 ans.
Mais le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, lui, n’a cessé d’augmenter pour atteindre 20 millions.
Au cours de ces 50 dernières années, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a aidé
50 millions de ces « déracinés » à reconstruire leur vie brisée. Aujourd’hui, 6 000 personnes employées par le HCR soutiennent près de 20 millions de personnes dans 115 pays du monde,
en oeuvrant dans des conditions souvent très difficiles.
Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) - www.unhcr.fr
VIV009

7 millions de tonnes de poissons sont péchées inutilement chaque année.

Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) - www.fao.org
Chaque année, 7 millions de tonnes de poissons, mais aussi des mammifères marins (baleines, phoques, dauphins), des tortues ou des oiseaux sont pris dans les filets inutilement, avant d’être relâchés ou jetés en mer où ils ne survivront pas. Outre l’inacceptable gâchis que représentent
ces « prises accidentelles », elles constituent aussi la première menace de disparition pour les cétacés. Les techniques de pêche qui raflent tout sur leur passage, comme les filets maillants dérivants ou les chaluts, sont responsables de cette situation.
Le Danemark a mis en place des dispositifs de dissuasion acoustique dans ses pêcheries de mer du Nord. Ces systèmes sont destinés à faire fuir les mammifères marins avant qu’ils ne soient pris au piège dans les filets. Depuis 2004, ces dispositifs acoustiques sont obligatoires en Europe
sur tous les bateaux de plus de 12 mètres.

VIV010

Le niveau des mers pourrait augmenter d’environ 60 cm avant 2100.

Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) - www.ipcc.ch
Conséquence du réchauffement climatique provoqué par les gaz à effet de serre, l’élévation
du niveau général des mers et des océans est provoquée par la dilatation des océans, mais aussi par la fonte des glaciers. Ce phénomène pourrait varier de 18 cm à 59 cm avant la fin du siècle. Cela peut paraître peu, mais c’est beaucoup au Bengladesh dont le tiers du territoire serait inondé ou sur l’archipel de Tuvalu où 9 îlots ont déjà été engloutis, ou encore pour un Vietnamien habitant le delta du Mékong. La moitié de la population mondiale vit à moins de 100 km
des côtes.
A Londres, un quartier écologique de 82 logements et 2300 m² de bureaux et de commerces, BedZed (Beddington Zero Energy development) a été créé en 2000. Ses habitants consomment 90% d’énergie de moins que la moyenne britannique et ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à un quartier classique, grâce notamment
aux énergies renouvelables, à l’utilisation de matériaux locaux et recyclés et à une isolation renforcée des bâtiments.
www.novethic.fr

VIV011

Seul 0,5% de l’eau douce de la planète est utilisable par l’homme.

Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) - www.unep.org
L’eau est une ressource relativement abondante, mais 97,5% de l’eau présente sur la planète
est salée. Sur les 2,5% d’eau douce restant, 70% est prisonnier des glaces et un peu moins de 30% se trouve dans des nappes souterraines difficilement accessibles. Seules les eaux des rivières,
des lacs et des nappes phréatiques faciles d’accès sont utilisables par les hommes, soit environ 0,5% de l’eau douce. Economiser l’eau est une priorité absolue pour chacun de nous.
En 1976, à la suite de la sécheresse qui a frappé la France, la ville de Lorient (Morbihan) a décidé de réaliser des économies d’eau, notamment dans les écoles et les administrations publiques
au lieu de faire construire un barrage coûteux. En 25 ans (1978-2003), la consommation annuelle des bâtiments publics de la ville est passée de 330 000 m³ d’eau à 92 000 m³ d’eau, alors que
le nombre des bâtiments publics augmentait de 50% sur la même période.
Centre d'Information sur l'Eau (CIEau) - www.cieau.com

VIV012

Plus d’un milliard d’habitants n’ont toujours pas accès à l’eau potable et la demande devrait tripler avant 50 ans.

Organisation des Nations-Unies (ONU) - www.un.org
Chaque être humain a théoriquement besoin de 30 à 50 litres par jour pour boire, cuire
ses aliments ou se laver. Or, 1/6eme de l’humanité n’a pas accès à une eau potable. Pour favoriser l’accès à l’eau, il existe des techniques locales, peu coûteuses, et dont la mise en place est facile.
A Liège (Belgique), 20 000 habitations sont équipées d’un système de récupération des eaux pluviales dans des citernes. L’eau est ensuite stérilisée par rayonnement ultraviolet, et non par
des produits chimiques. Un seul orage permet de récupérer l’eau nécessaire pour un mois
de consommation. Cette technique naturelle apporte l’autonomie en eau à des familles vivant sous un climat tempéré. Mais l’expérience est également possible sous d’autres climats : en Méditerranée, par exemple, où le climat est plus sec, les eaux pluviales recueillies pendant
la saison pluvieuse pourraient alimenter une famille pendant la saison sèche.
« Ensemble, sauvons notre planète », Guy Trédaniel éditeur.

VIV013

Moins de 10 pays se partagent 60% des ressources en eau douce du globe. 21 pays souffrent déjà de pénurie d’eau, 12 d’entre eux se trouvent au Proche-Orient.

Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) - www.unep.org
Le problème de l’eau potable n’est pas seulement une question de quantité ou de disponibilité, mais de répartition des ressources. 9 pays sont considérés comme les « châteaux d’eau » de
la planète : le Brésil, la Russie, l'Indonésie, la Chine, le Canada, les Etats-Unis, la Colombie,
le Pérou et l'Inde. Mais d’autres régions du monde souffrent de pénuries d’eau. Dans le monde,
il y aurait 300 zones de conflits potentiels liés à l’eau, autour de réserves d’eau, de nappes phréatiques et de fleuves transfrontaliers. Jusqu’à présent, la négociation l’emporte souvent
sur la guerre.
En Israël
, Gidon Bromberg, le directeur d’EcoPeace - Les Amis de la Terre Moyen-Orient rassemble des Israéliens, des Jordaniens, et des Palestiniens pour sauver le Jourdain et
la Mer Morte. Cette structure tripartite veut trouver une solution pacifique à la question de l’eau au Proche-Orient.
www.ecopeace.org

VIV014

La banquise arctique a fondu de 40% depuis 1960.

National Aeronautics and Space Administration (NASA) - www.nasa.gov
La banquise arctique qui recouvre le pôle Nord fond rapidement sous l’effet du réchauffement climatique. Selon la Nasa, l’agence spatiale étasunienne, elle perd près de 10% de son épaisseur de glace permanente tous les 10 ans depuis 1980 et pourrait même disparaître en été avant 100 ans. Au Groenland, la disparition de la banquise menace le mode de vie traditionnel des Inuits
qui ne peuvent plus y chasser le phoque comme avant. Chacun des 6 milliards d'habitants
de la planète peut contribuer à réduire la pollution de l’air, et stabiliser le climat en limitant
ses rejets de gaz carbonique.
Un ménage français émet en moyenne 16,4 tonnes de gaz carbonique (CO2) par an
pour se chauffer, se déplacer ou s'alimenter...
Créé en Suisse, le label Minergie est attribué à des maisons qui consomment jusqu’à 300 fois moins d’énergie que les maisons traditionnelles. Bien isolées, orientées au sud, les quelque
4 000 bâtiments déjà labellisés Minergie sont chauffés grâce à des panneaux solaires ou
à des installations de géothermie. Leur surcoût, d’environ 6%, est compensé par une valeur patrimoniale plus élevée et des prêts bancaires plus avantageux.

Réseau Action Climat France - www.rac-f.org - Minergie - www.minergie.ch
VIV015

La température sur la terre pourrait se réchauffer en moyenne de 1,8°C à 4°C avant 2100.

Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) - www.ipcc.ch
Les émissions de gaz carbonique, l’un des principaux gaz à effet de serre, augmentent
en moyenne de 0,8% par an et pourraient atteindre 30 milliards de tonnes par an à la fin du siècle. En conséquence, le climat se réchaufferait de 1,8°C à 4°C avant 2100. Or l’écart qui nous sépare des températures de la dernière glaciation est de seulement 5°C... Pour limiter les rejets de gaz à effet de serre, l’Union Européenne s’est fixée un objectif de 21% d’électricité produite à partir de sources renouvelables (vent, soleil...) avant 2010.
En Belgique, Dik Vansintjan a fondé Ecopower en 1991, une société spécialisée dans la production d’électricité « verte ». A Eeklo, en Flandre orientale, il a implanté 3 éoliennes pouvant fournir de l’électricité à 2 500 personnes. Ecopower est soutenu financièrement par une banque spécialisée dans les fonds éthiques : aujourd’hui, 7 000 ménages belges détiennent des titres
de cette société. La législation belge qui oblige les gestionnaires des réseaux d’électricité
à donner la priorité à l’électricité d’origine renouvelable ou à la cogénération, est également
un atout pour Ecopower.
www.ecopower.be
VIV016

Au rythme actuel de croissance, la demande mondiale d’énergie augmentera d’au moins

53 % avant 2030. 87 % de l’énergie consommée dans le monde n’est pas renouvelable.

Agence Internationale de l’Energie (AIE) - www.iea.org
La demande énergétique augmente au rythme moyen de 2% par an. 87% de cette énergie
est d’origine fossile et non renouvelable. Pour faire face aux besoins croissants de nos sociétés,
il faut inventer des systèmes en réseau où les déchets des uns deviennent la matière première
des autres.
Les techniques du développement durable répondent souvent à une simple question de bon sens. Ainsi dès 1960, 4 entreprises et une collectivité locale ont créé un réseau interdépendant
à Kalundborg (Danemark). La centrale électrique a demandé à une raffinerie qui venait
de s’installer de récupérer les eaux tièdes issues du système de refroidissement pour améliorer son processus de purification. Puis, l’usine de plâtre, qui dépensait beaucoup d’énergie pour le chauffage du gypse, fut intéressée par les gaz en excès produits par le raffinage du pétrole.
A côté, la cimenterie a utilisé les cendres issues de la combustion du charbon dans la centrale électrique. Une ferme piscicole est venue s’installer, attirée par la fourniture d’eau tiède... Aujourd’hui ce sont 24 partenariats qui se sont ainsi mis en place.
Les protagonistes de l’expérience lui ont donné un nom : « la symbiose industrielle ».
« 80 hommes pour changer le Monde » Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux - Editions J.C Lattès
VIV017

Dans le monde, l’agriculture biologique ne représente que 2%de la surface agricole totale.

Observatoire National de l’Agriculture Biologique - www.agencebio.org
Les plus grandes surfaces agrobiologiques du monde sont en Australie, en Argentine, en Italie, aux Etats-Unis, et au Brésil. En Europe, l’agriculture biologique est pratiquée sur 3,8% de
la surface agricole et elle a progressé de 5% entre 2004 et 2005. Mais la France n’a que 2% de
sa surface agricole cultivée en mode biologique. Elle est au 13eme rang européen et au 25ème rang mondial. Pourtant, aujourd’hui, la consommation mondiale de produits biologiques croît
de 10% à 20% par an.
Au Japon, Takano Furun a créé une filière de riz biologique combinée à un élevage de canards qui oxygènent l’eau et remplacent à la fois les herbicides et les engrais chimiques. Son modèle, très rentable, a été copié partout dans le pays. Les quelque 10 000 fermiers qui ont adopté cette méthode du « riz au canard » biologique ont pu doubler leurs revenus, et ont amélioré la productivité de leurs rizières de 30% par rapport aux méthodes traditionnelles.
« 80 hommes pour changer le Monde » Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux - Editions J.C. Lattès
VIV018

Un milliard de personnes ne savent ni lire ni écrire.


Les 2/3 de ces analphabètes sont des femmes.
Fonds international d’urgence des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) -www.unicef.fr
Dans le monde, 1 personne sur 6 ne sait ni lire ni écrire. La plupart de ces analphabètes vivent dans les pays en développement. Développer l’éducation, en particulier chez les femmes, est
l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la pauvreté, la faim et la malnutrition.
En Ethiopie
, un programme d’éducation des femmes a été mené en 2005 par la Croix-Rouge internationale dans 15 villages de la région d’Afar. Déjà responsables des enfants, de la collecte de l’eau et du bois pour le feu, ainsi que des repas, les femmes ont suivi des cours d’alphabétisation et une formation médicale. Grâce à leurs nouvelles compétences, elles pourront influer sur le bien-être de leur famille et de leur village et contribuer ainsi à faire baisser
le taux de mortalité infantile et féminine.
Croix-Rouge - www.croix-rouge.fr
VIV019

Le nombre d’enfants scolarisés progresse, mais 40 % des garçons et 53 % des filles
en âge d’aller à l’école primaire ne la fréquenteront jamais.
Fonds international d’urgence des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) - www.unicef.fr
Aujourd’hui, la scolarisation progresse. Elle est plus élevée qu’à aucune autre période. Pourtant, plus de 121 millions d’enfants de 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés. La plupart vivent dans
les pays en voie de développement où le travail des enfants constitue une source de revenus dont les familles peuvent difficilement se passer.
Depuis 2002, l’Unicef développe un programme de scolarisation des filles dans 25 pays prioritaires. En Afghanistan, depuis la chute du régime des Talibans en 2001, plus de 3 millions d’enfants ont ainsi retrouvé le chemin de l’école. Des cours de rattrapage ont été offerts à près
de 11 500 jeunes filles depuis 2003. Au Burkina Faso, entre 2002 et 2005, l’Unicef a participé
à la création de 1 500 établissements scolaires pouvant accueillir plus de 100 000 élèves
du primaire. Dans ce pays, grâce à diverses autres mesures comme la gratuité des fournitures
ou l’inscription obligatoire des enfants en première année d'école, le taux de scolarisation des filles est passé de 37% en 2002 à 54,5% en 2005.
VIV020

Dans les pays en développement, le travail des femmes assure 2/3 de l’agriculture

de subsistance, mais elles n’ont bien souvent aucun droit sur les terres.
Organisation des Nations-Unies (ONU) - www.un.org
Partout dans le monde, le travail agricole des femmes assure la sécurité alimentaire de leurs familles. Main d’oeuvre, préparation des sols, récoltes, stockage, commercialisation : elles sont sur tous les fronts, mais leurs droits fonciers à exploiter la terre et à en hériter sont limités.
En Afrique par exemple, elles sont exclues des lois de succession.
En Thaïlande, en Chine, au Nicaragua, en Malaisie et à Cuba, les femmes sont pourtant parvenues à surmonter ces obstacles et peuvent hériter de la terre.
Au Népal
, c’est une femme, Goma Danuwar, qui attribue gratuitement des terres à des familles défavorisées chargées de les reboiser ou d’en faire des parcelles fourragères. Grâce à elle,
11 000 familles du Népal bénéficient de ce programme.
VIV021

En France,80% des déchets sont recyclables. Seul 12%sont recyclés.

Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) - www.ademe.fr
Environ 42% des déchets ménagers français sont incinérés, 40% partent en décharge, 6% sont compostés (transformés en engrais organique) et 12% seulement sont recyclés. Il y a encore
6 000 décharges illégales et 23 000 dépôts sauvages sur le territoire. Or, dans la nature un pneu met plus de 100 ans avant de disparaître, une canette en aluminium disparaît en 500 ans,
un journal en 6 mois et une pile au mercure a une durée de vie éternelle.
Pourtant, bien collectés, ces objets seraient recyclables, comme 8 déchets sur 10. Avec 1 tonne
de vieux papier, on fait 800 kg de papier recyclé et chaque feuille fait économiser 1 litre d'eau et 2,5 Wh d'électricité en plus de 15 g de bois. 1 tonne de papier carton recyclé fait économiser
2,5 tonnes de bois. C’est ainsi que plus de 22 millions de tonnes de bois sont économisées chaque année en France grâce au recyclage du papier carton.
Confédération française de l'industrie des papiers, cartons et celluloses (COPACEL) - www.copacel.fr
VIV022

Dans le monde, 13 millions d’hectares de forêts naturelles disparaissent chaque année

(soit une superficie équivalente à celle de la Grèce).
Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) - www.fao.org
Les premières étendues boisées sont apparues il y a 380 millions d’années. En un siècle à peine, l’homme en a détruit la plus grande partie. Chaque minute, 20 hectares de forêts disparaissent dans le monde. Or, il existe des systèmes pour inciter les entreprises forestières à exploiter
les arbres de façon durable. Le label FSC (Forest Stewardship Council) accordé à des produits forestiers garantit que leurs parcelles d’origine sont reboisées régulièrement, que les animaux
et les plantes y sont préservés, et que les droits des populations locales y sont respectés.
La plus grande chaîne britannique de bricolage vend déjà près d’un millier de produits en bois éco-certifié « FSC ». Et en France où près de 40% des importations de bois tropical seraient issues d’exploitations illégales, l’entreprise de menuiserie industrielle Lapeyre utilise 80%
de bois éco-certifié en provenance d’Amazonie ou d’Amérique du Sud par exemple.
Greenpeace France - www.greenpeace.fr
VIV023

Pour 1 personne sur 2 dans le monde, l’océan représente la première source d’alimentation. Mais 70 % des espèces commerciales de poissons sont déjà pêchées au-delà de leur capacité de reproduction.

Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE) – www.unep.org
Pour quelque 3,5 milliards de personnes, l’océan représente la première source de protéines animales. Avec la croissance démographique et la concentration de la population mondiale
le long des côtes, ce nombre pourrait doubler en 20 ans et atteindre 7 milliards. Pourtant
les ressources des océans sont déjà en voie d’épuisement : plus 70% des espèces commerciales
de poissons sont surexploitées ou à leur limite maximale d’exploitation. Lesjeunes poissons
sont pêchés avant même de pouvoir se reproduire.
Au Sénégal, les pêcheurs avaient l’habitude d’utiliser des explosifs, une méthode très destructrice pour l’environnement. Haïdar, un plongeur, a eu l’idée de filmer les dégâts ainsi causés : 80%
des poissons coulaient tandis que seuls 20% étaient effectivement pêchés. La projection du film
a convaincu les pêcheurs de ne plus utiliser d’explosifs.
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - www.cnrs.fr
VIV024

La forêt tropicale abrite 50% des espèces mondiales connues. La moitié de la forêt amazonienne risque de disparaître avant 2050.

Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
La forêt tropicale qui s’étend sur 1 200 millions d’hectares, dont 330 millions en Amazonie, est un haut lieu de la biodiversité mondiale. On y trouve la moitié de la faune et de la flore mondiale, dont 80% des insectes et 90% des primates. Or la forêt amazonienne a perdu plus de 16%
de sa superficie depuis 1970 et près de la moitié risque de disparaître avant 2050, principalement à cause de l’élevage et de la culture du soja. Pour préserver les écosystèmes, les populations locales doivent changer leurs modes de production agricoles, d’autant plus qu’ils ne sont pas
à terme rentables. Au Brésil, la forêt occupe les 2/3 du territoire, mais ne contribue qu’à 7%
de la richesse annuelle produite par le pays.
Depuis 2005, des exploitants forestiers de l’état du Para ont créé le premier groupement de producteurs de bois labellisé « vert », afin de protéger la forêt tout en utilisant les produits
de la forêt de façon plus rentable, sans obligatoirement couper les arbres. La seule production de farine de noix du Brésil, en complément de la farine de manioc, fait vivre 2 350 familles et les produits à base du latex extrait de l’hévéa (cuir végétal) profitent à 200 familles.
Reporters d’espoirs 2005 - www.reportersdespoirs.org
VIV025

Dans le monde, 1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères, 1 sur 8 chez les oiseaux,

1 sur 3 chez les poissons, et 2 sur 5 chez les amphibiens.

Union Mondiale pour la Nature (UICN) - www.uicn.org
Les espèces animales et végétales disparaissent aujourd’hui à un rythme 100 à 1 000 fois
plus rapide que leur rythme naturel d’extinction. Il s’agit du 6e épisode d’extinction massive dont, cette fois, l’homme est le seul responsable.
En Méditerranée, grâce à une protection stricte du mérou et de son environnement, le Parc national de Port-Cros a permis de préserver l’espèce. En 1973, on dénombrait une dizaine
de mérous, localisés dans le sud de l’île. 20 ans plus tard, en 1993, 85 de ces poissons étaient identifiés autour de Port-Cros et ils sont plus de 400 aujourd’hui. Or, si le prix moyen d’un mérou pêché et vendu par un pêcheur professionnel est d’environ 150 euros, le même mérou vivant, observé par environ 500 plongeurs par an, rapporte à l'économie locale... 7 500 euros chaque année ! (à raison de 15 euros la plongée).
Parc national de Port-Cros - www.portcrosparcnational.fr
VIV026

En 2020, les besoins en eau douce pourraient être 2 fois plus importants que les ressources disponibles. En 2025, près de 2,4milliards de personnes pourraient manquer d’eau douce.

Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) - www.unep.org
Les ressources en eau potable sont abondantes, mais inégalement réparties sur la planète.
En 1950, nous disposions théoriquement de 17 000 m³ par an. Aujourd’hui, nos réserves d’eau douce par habitant et par an s’élèvent à moins de 7 000 m³. Pour éviter les pénuries, économiser l’eau ne suffit pas. Il faut remédier au problème du gaspillage.
Dans le monde, la moitié de l’eau prélevée n’atteint jamais le consommateur à cause des fuites dues au mauvais état des canalisations, mais aussi en raison du piratage des réseaux.
A Bogotá (Colombie), la municipalité a rénové ses réseaux pour limiter les gaspillages. Les coûts des nouvelles infrastructures ont renchéri le prix de l’eau, mais la ville a subventionné
cette augmentation à hauteur de 78% pour les habitants les plus démunis.
VIV027


70% de la pollution marine provient des terres.

Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) - www.unep.org
Chaque année, quelque 6 millions de tonnes de polluants divers se répandent dans la mer. Il est difficile d’évaluer avec précision leur origine, mais voici les principales : les marées noires dues aux naufrages des gros navires sont certes spectaculaires, mais elles ne représentent environ
que 5% des pollutions marines, tandis que les déballastages, dégazages et autres déversements pétroliers (ports industriels, plates-formes off-shore...) sont à l’origine d’environ 25%
de ces pollutions.
Enfin, c’est de la terre que provient la très grande majorité des polluants (70%). Entraînés dans
le lit des cours d’eau, ces déchets solides ou dissous, pesticides, nitrates, métaux lourds, plastiques, et autres résidus d’engrais, empoisonnent le milieu marin.
Depuis 1990, la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) n’utilise plus aucun désherbant chimique.
Les pesticides sont également bannis dans la ville de Stockholm et aux Pays-Bas. Au Québec,
il est interdit de traiter les pelouses avec de tels produits. Ces mesures permettent de diminuer
la pollution des cours d’eau qui rejoignent la mer.
VIV028

En 30ans, notre planète a perdu 30% de ses ressources vivantes.

Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
Depuis 30 ans, les populations d’espèces terrestres ont décliné de 12%, celles des espèces marines de 35% et celles d’eau douce de plus de 50%. Ce déclin est dû à l’essor démographique (la population humaine a plus que doublé sur la même période) mais aussi à une surexploitation des ressources naturelles. Nous causons la disparition de ressources que nous ne connaissons même pas encore. Des dizaines de millions d’espèces restent ainsi à découvrir (depuis
le XVIIème siècle, nous n’en avons identifié que 1,8 million). Mais aurons-nous le temps
de les trouver quand leur habitat est détruit à grands pas ? Une parcelle de 8 km² de forêt humide recèle jusqu’à 1 500 espèces de plantes à fleurs, 750 espèces d’arbres, 150 espèces de papillons, 125 espèces de mammifères, 400 espèces d’oiseaux, 100 espèces de reptiles et 60 espèces d’amphibiens.
Une fois éteintes, ces espèces ne réapparaîtront jamais plus. Avec elles, ce sont autant de potentialités médicinales, alimentaires ou techniques qui disparaissent.
La découverte des propriétés anticancéreuses de la pervenche de Madagascar a modifié
le traitement de la leucémie infantile. Si cette plante est aujourd’hui largement cultivée, une conservation in situ, dans son habitat premier est indispensable pour en garantir la vie et la diversité génétique. Ainsi, depuis la découverte de l’action anti-tumorale de la pervenche rose, son habitat originel, la réserve du Cap Sainte-Marie, a été classée « réserve spéciale ».
Union Mondiale pour la Nature (UICN) – www.uicn.org
VIV029

Affaiblis par la malnutrition, la maladie ou la précarisation, 20 000 personnes meurent chaque jour des conséquences de la misère.

Fonds international d’urgence des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) -www.unicef.fr
Dans le monde, plus de 3 milliards d’êtres humains (1 personne sur 2) vit avec moins de 2 dollars par jour, et 1 milliard avec moins de 1 dollar, ce qui correspond au seuil de l’extrême pauvreté défini par l’ONU. En 2000, les pays membres de l’ONU se sont engagés à sortir de la misère
la moitié au moins de ces personnes avant 2015. Mais les faibles montants de l’aide
au développement consentis par les pays développés freinent la réalisation de cet objectif.
Par contre, l’apparition depuis 30 ans du micro-crédit (7 000 organismes aujourd’hui), a fait
ses preuves. En prêtant de petites sommes aux personnes exclues du crédit bancaire classique, ces « banques des pauvres » leur donnent les moyens de devenir entrepreneur.
Aujourd’hui, 60 millions de personnes bénéficient déjà du micro-crédit et chaque année,
5% d’entre elles sortent de la pauvreté. Fondée par l’économiste Muhammad Yunnus en 1974
au Bangladesh, la Grameen Bank, pionnière en la matière, soutient 2,8 millions de clients
tout en étant parfaitement rentable.
www.planetfinance.org.
VIV030

Dans le monde, environ 40 millions de personnes sont aujourd’hui contaminées

par le virus du sida.

Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - www.who.int
Depuis le début des années 1980, le virus du sida a tué 25 millions de personnes. Au cours
de la seule année 2006, il a fait 3 millions de victimes et plus de 4 millions de personnes ont été infectées. Aujourd’hui, le principal foyer de l’épidémie est toujours l'Afrique subsaharienne, mais certains pays réussissent à enrayer l’épidémie.
En Ouganda dès 1986, le Président Yoweri Museveni a lancé une campagne d’éducation relayée par tous les médias et associée à des gestes forts comme la distribution massive de préservatifs. Cette mobilisation a porté ses fruits : les taux de séropositivité sont en diminution constante depuis 10 ans. Ces dernières années, grâce aux médicaments génériques
et aux campagnes d'accès gratuit aux soins, le nombre de personnes ayant bénéficié d'un traitement dans les pays en développement a plus que triplé, atteignant 1,3 million en 2005, contre 400 000 en 2003. Mais c’est bien moins que les objectifs affichés par l’Organisation Mondiale de la Santé.
VIV031

Aujourd’hui, les habitants des pays développés (20% de la population mondiale) détiennent 80% de la richesse de la planète.

Sommet mondial sur le développement durable, Johannesburg 2002 - www.sommetjohannesburg.org
Les inégalités ne cessent d’augmenter. En 2006, alors même que plus d’1 milliard de personnes vivent dans la pauvreté absolue avec 1 dollar par jour, le monde n’a jamais compté autant de milliardaires en dollars. Ils sont 793 aujourd’hui contre 140 il y a 20 ans. Pour la 12ème année consécutive, Bill Gates est l'homme le plus riche du monde avec une fortune personnelle estimée à plus de 50 milliards de dollars.
Depuis la création de la Fondation Bill & Melinda Gates en 2000, le président de Microsoft
est aussi le premier donateur du monde. Sa fondation a pour vocation de diminuer les inégalités en matière de santé et d’éducation. Elle dispose de près de 30 milliards de dollars et chaque année, le montant de ses dons est équivalent aux dépenses de l’Organisation Mondiale
de la Santé. En 2005, elle a ainsi donné 300 millions de dollars pour la recherche contre
la malaria.
Fondation Bill
& Melinda Gates - www.gatesfoundation.org
VIV032

Aux Etats-Unis, 1 dollar épargné sur 8 est engagé dans des fonds éthiques.

En France, ce type d’investissement représente moins de 1 euro sur 100.

Novethic - www.novethic.fr
Créés aux Etats-Unis dans les années 1920, ces fonds devaient à l’origine permettre aux souscripteurs d’investir selon des principes religieux, en excluant certains secteurs comme l’alcool et le jeu. Aujourd’hui, les fonds éthiques ou socialement responsables ont profondément évolué et privilégient par exemple le respect de certaines valeurs comme les droits de l'homme, l'environnement ou la promotion des énergies renouvelables.
La banque suisse Lombard Odier Darier Hentsch concilie impératifs écologiques et sociaux
avec les exigences de rentabilité financière. C’est l’une des banques pionnières dans ce domaine, engagées depuis 1997, elle gère près de 5 milliards de francs suisses d'investissements socialement responsables pour le compte d’associations, de fondations, ou de caisses de salariés, au travers de ses produits d'investissement ou de l'exercice des droits de vote. En Suisse,
plus d’1 habitant sur 4 a déjà déposé des fonds sur de tels placements.
www.lodh.com
VIV033

1 être humain sur 2 a moins de 25 ans. Plus de 90%des enfants et adolescents du globe vivent dans un pays en développement.

Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP) - www.unfpa.org
Alors que les démographes s’alarment du vieillissement de la population des pays industrialisés, le monde n’a jamais été aussi jeune. Mais plus de 500 millions de ces jeunes (de 15 à 24 ans) vivent dans la pauvreté et 153 millions sont analphabètes, 10 millions porteurs du virus du sida
et on estime que chaque jour, 7 000 d’entre eux sont contaminés.
Malgré ce sombre tableau, il y a environ 100 millions de jeunes qui suivent aujourd’hui
un enseignement de niveau universitaire. La génération actuelle des jeunes est ainsi de loin
la mieux éduquée. Au Kenya, pour faire reculer l’illettrisme, le gouvernement a décrété en 2002 la gratuité intégrale de l’enseignement primaire. Du jour au lendemain, 1,5 million de nouveaux élèves de tous âges ont été inscrits.
Reporters d’espoirs 2005 - www.reportersdespoirs.org
VIV034

Il reste encore 110 millions de mines antipersonnel dans plus de 70 pays.

Elles tuent et mutilent chaque année près de 12 000 personnes, dont 20%d’enfants.

Organisation des Nations-Unies (ONU) - www.un.org
Les ravages des guerres se poursuivent longtemps après la signature des traités de paix.
Et les mines antipersonnel, appelées les « armes du pauvre» car elles ne coûtent que 2 à 8 euros, continuent à tuer des civils après les guerres. En 2005, elles ont blessé ou tué 11 700 personnes.
Il reste 110 millions de mines enfouies dans le sol de près de 70 pays et une quinzaine d’Etats
en fabriquent encore, comme les deux Corées, l’Inde ou le Pakistan.
Depuis la signature du traité d’Ottawa en 1997, les 2/3 des Etats de la planète se sont engagés
à interdire l’emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel et à exiger leur destruction. C’est la première fois au monde qu’une arme est interdite. Ce succès est notamment dû à la mobilisation de Handicap International qui, de 1992 à 1997, a récolté
plus de 350 000 signatures contre les mines. C’est la preuve qu’un mouvement issu de la société civile peut changer l’orientation des politiques internationales.
Handicap International. - www.handicap-internationnal.org
VIV035

Les 443 réacteurs nucléaires du monde produisent 16% de l’électricité mondiale, mais ils produisent annuellement 10 000 tonnes de déchets radioactifs qu’il faudra stocker
durant des milliers d’années.
Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) - www.iaea.org
20 ans après la catastrophe de Tchernobyl, le prix du pétrole flambe et de plus en plus de pays
se tournent vers le nucléaire pour répondre à la demande énergétique. Elle pourrait en effet croître de 60% avant 2030 et l’atome qui produit peu de gaz à effet de serre apparaît comme
un moindre mal face aux dangers du changement climatique. Avec 104 réacteurs nucléaires
en activité, les Etats-Unis sont la première puissance nucléaire mondiale. La France qui
en compte 59, arrive en 2eme position, juste devant l’Inde et la Chine. Et la Finlande construit actuellement sur son territoire la plus grande centrale nucléaire du monde. A l’opposé, certains pays comme l’Allemagne et la Suède font valoir le principe de précaution et sont résolus
à « sortir du nucléaire ». L’Allemagne était le 4eme producteur mondial d’électricité nucléaire avant le vote de la loi sur l’abandon du nucléaire en 2002. Ces pays investissent à présent massivement dans les énergies renouvelables.
VIV036

Dans les grandes villes européennes, plus de 80 000 décès par an sont dus à la pollution
de l’air causée par le trafic routier.
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - www.who.int
Les gaz d’échappement des véhicules sont une cause aggravante pour de nombreuses pathologies respiratoires. De plus, le bruit provoque des troubles physiologiques et psychologiques : environ 120 millions d’habitants de l’Union Européenne, soit plus de 30% de la population européenne, sont exposés à des bruits routiers qui, selon l’OMS, affectent la santé. Le choix des transports publics ou de modes de déplacement alternatifs comme le vélo peut réduire les effets nocifs
des transports routiers tout en embellissant le cadre de vie.
Depuis 2005, la Ville de Lyon met à la disposition des habitants un parc de vélos baptisés
Vélo' v, répartis dans 173 stations. Il suffit d’un abonnement pour en prendre un et circuler
d’une station à l’autre. La ville compte déjà 50 000 abonnés et la circulation à vélo a augmenté
de 34% en un an.
www.velov.grandlyon.com
VIV037

Le montant actuel de la dette des pays en développement s’élève
à 2 400 milliards de dollars, alors qu'elle était d'environ 580 milliards de dollars en 1980.
Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM) - www.cadtm.org
Le poids de l'endettement des pays en développement s’accroît depuis 30 ans et freine leur potentiel de croissance. Ainsi en 2002, ces pays ont reçu 57 milliards de dollars dans le cadre
de l’aide publique au développement. Mais parallèlement, ces pays remboursaient
340 milliards de dollars au titre de la dette.
En 2005, 7 des principaux pays industrialisés ont décidé l'annulation de la dette multilatérale (contractée auprès du Fonds Monétaire International, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement) pour un montant de 40 milliards de dollars, de 18 pays pauvres
très endettés dont le Bénin, l’Ethiopie, ou encore la Zambie. Dans ce dernier pays, où
les habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour, cette mesure a permis au gouvernement
de prendre en charge les soins médicaux. Ils sont gratuits dans les régions rurales, tandis qu’auparavant la visite médicale coûtait entre 5 et 10 dollars.
www.cadtm.org
VIV038

En 2005, les dépenses militaires dans le monde se sont élevées à 1 118 milliards de dollars, alors que l’aide publique au développement des pays pauvres n’a représenté
que 106 milliards de dollars.
Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI) - www.sipri.org
Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) - www.ocde.org
Les 60 milliards de dollars de l’aide publique au développement sont répartis entre les pays pauvres en fonction d’un certain nombre de critères comme le respect des Droits de l’Homme
ou la tenue d’élections libres et pluralistes. Mais l’attribution de l’aide obéit aussi aux intérêts géopolitiques des donateurs. Ces dernières années, les principaux bénéficiaires ne sont pas forcément les pays les plus pauvres, mais ceux qui apparaissent comme des alliés potentiels (Maroc, Afghanistan) dans la lutte contre le terrorisme international engagée par les Etats-Unis, le donateur le plus important en volume.
Au Costa Rica, le budget de l’armée supprimé en 1948 est transféré vers ceux de l’éducation et de la santé. Le taux d’alphabétisation est désormais de 95% et l’espérance de vie à la naissance aujourd'hui est de 78 ans.
VIV039

La France possède le 2e potentiel éolien d’Europe, mais elle n’est que le 12e producteur
mondial d’énergie éolienne.
Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) - www.ademe.fr
Avec ses côtes ventées et ses plateaux déserts, la France possède un potentiel éolien très élevé. Or, elle ne dispose que de 1 300 MW d’énergie éolienne par an, soit environ 4% de la production européenne. L’Europe (18 000 MW installés dont la moitié en Allemagne) fournit
les 3/4 de l’énergie éolienne mondiale. Face à l’accroissement du prix des énergies fossiles et
à leur raréfaction, les énergies renouvelables comme l’éolien apparaissent comme une alternative incontournable. Le développement de l’énergie éolienne suscite passions et controverses. Il laisse rarement indifférent et les citoyens s’emparent du sujet.
En France, 23 associations locales se sont constituées ces dernières années pour promouvoir l’implantation de l’énergie éolienne près de chez eux. A force d’implication, leurs membres
sont devenus des experts en la matière. Ils organisent des réunions publiques, réalisent des analyses d’opportunités pour les communes, et des expertises auprès des élus.
Réseau des Associations Locales de Promotion de l'Eolien (ALPE) - www.planete-eolienne.fr
VIV040
Avec les techniques actuelles de production agricole, la Terre pourrait nourrir 12 milliards d’habitants. Or, 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, alors que nous ne sommes que 6 milliards.
Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) - www.fao.org
La production agroalimentaire a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années et chaque année, on produit 356 kg de céréales par personne. Malgré tout, 800 millions de personnes souffrent de la faim aujourd’hui (13% de la population mondiale) et les enfants en bas âge sont les premières victimes des problèmes de malnutrition et des famines.
Depuis les années 1980, l’ingénieur Pierre Rabhi développe l’agro-écologie dans des zones rurales très pauvres du Burkina Faso. Cette technique permet d’améliorer la productivité de la terre. Un compostage naturel élaboré à l’aide de fumier, d’argile, de végétaux et d’os, recouvert de paille, remplace les engrais chimiques, reconstitue les sols et renforce les plantes. A Gorom Gorom, un centre de formation à l’agro-écologie et un complexe hôtelier ont été ouverts. Aujourd’hui, au Burkina Faso, 100 000 paysans pratiquent l’agro-écologie et ont retrouvé
leur autonomie alimentaire tout en respectant la biodiversité.
www.pierrerabhi.org
VIV041

Au sommet de Rio en 1992, les pays riches avaient promis de consacrer 0,7% de leur PIB
à l’aide publique au développement. En réalité, ils y consacrent moins de 0,3%.
Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) -www.ocde.org
Si les Etats-Unis sont le donateur le plus important en volume, ils ne sont pas pour autant le plus généreux. En effet, seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède dépassent l'objectif de 0,7% du PNB préconisé par les Nations-Unies et partagent ainsi réellement leur richesse. Les ONG (Organisations Non Gouvernementales) sont un acteur de plus en plus important de la solidarité internationale.
Au nombre de 5 seulement, avant 1850, les ONG internationales étaient 37 000 en 2000. Aujourd’hui, plus de 40 000 ONG sont présentes sur tous les fronts. Les particuliers témoignent d’une grande générosité. En France, plus de 20% des foyers fiscaux imposables déclarent un don annuel pour une somme moyenne de 365 euros environ. Les familles les plus modestes sont
les plus généreuses, avec des dons moyens correspondant à presque 1% de leurs revenus imposables.
Annuaire des Organismes Internationaux / Fondation de France - www.fdf.org
VIV042

Il reste encore aujourd’hui 30 dictatures dans le monde.
Conseil national de recherches du Canada - www.nrc-cnrc.gc.ca
De la Corée du Nord à Cuba, en passant par le Myanmar/Birmanie, les populations sont opprimées, les dissidents emprisonnés ou tués... « La démocratie est le pire des régimes,
à l’exception de tous les autres » disait Winston Churchill.
Aujourd’hui, la démocratie progresse : environ 140 des 194 Etats du globe organisent
des élections libres et pluralistes. Ils n’étaient que 70 dans les années 1980. En 2004, l’Afrique
du Sud a célébré ses 10 ans de démocratie depuis les premières élections multiraciales. L’élection de Nelson Mandela à la présidence en 1994 a mis fin au régime raciste de l’apartheid.
Désormais, un nouveau système national de valeurs peut émerger, base de la réconciliation nationale. Aujourd’hui, ce pays est l’un des leaders politiques du continent.
VIV043

Aujourd’hui, 50% des habitants de la planète vivent dans les villes. En 2030,
ils pourraient être 60%.
Division de la Population des Nations-Unies - www.un.org
Le début du XXIeme siècle voit une véritable révolution : l’humanité achève de basculer
des champs au béton et les valeurs comme les modes de vie en sont transformés. Si la ville apparaît toujours comme le lieu de la modernité, elle est un haut lieu de la consommation et génère de nombreux déchets. Aujourd’hui, pour que la ville reste un « heureux accident
de l’histoire » selon les mots de l’historien Fernand Braudel, il faut la concevoir « durable ».
En France, pour diminuer sa contribution au changement climatique, la ville de Chalon-sur-Saône (Bourgogne, 56 000 habitants) a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 20% en 3 ans.
En installant une chaufferie municipale alimentée avec des déchets de bois, des bâtiments écologiques et mieux isolés, et en menant des actions pédagogiques auprès des enfants, la ville
a économisé l’émission de plus de 5 200 tonnes de gaz à effet de serre et environ 300 000 euros par an.
Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
VIV044

En 2005, sur les 20mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants, 15 sont situées dans
des pays en développement.
Worldwatch Institute - www.worldwatch.org
En 1950, 2 agglomérations seulement, Londres et New York, comptaient plus de 8 millions d'habitants. En 1975, le nombre des mégalopoles est passé à 10, dont 5 dans les pays du Sud. Aujourd’hui, elles sont 20 et les Nations-Unies prévoient qu’en 2025, 2 hommes sur 3 vivront
en ville. 75% de cette population urbaine mondiale résidera dans les villes géantes des pays
en développement qui présentent de nombreux symptômes de crise, mais produisent 60%
du PNB de ces pays. La gestion des déchets est l’un des principaux problèmes de ces vastes concentrations humaines.
Au Bengladesh, à Dacca (11 millions d’habitants, 300 000 tonnes de déchets par jour), l’entreprise Waste Concern créée par Iftekhar Enayetulla et Maqsood Sinha a mis en place
un réseau de collecte des déchets dont la matière organique (80% des déchets) est ensuite transformée en engrais biologique vendu dans tout le pays. Aujourd’hui, les 38 usines
de traitement de déchets de l’entreprise traitent 50 tonnes de déchets par jour. D’autres villes
du monde, comme Lima, ont entrepris de copier cet exemple pionnier très rentable.
« 80 hommes pour changer le Monde » Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux - Editions J.C Lattès
VIV045

Depuis 2004, il y a 30 millions de réfugiés écologiques. Ils pourraient être 150 millions
en 2050.
Organisation des Nations-Unies (ONU) - www.un.org
Erosions et inondations des terres, élévation du niveau de la mer, sécheresses accrues :
ces catastrophes contraignent de nombreux peuples à l’exode. Du Bengladesh à l’archipel
de Tuvalu dans le Pacifique, du Lac Tchad à l’Alaska, les réfugiés écologiques représentent déjà près de 30 millions de personnes. Avant 2050, 150 millions de personnes pourraient être victimes de problèmes environnementaux, en particulier liés au réchauffement climatique.
L’archipel micronésien de Tuvalu pourrait être la première nation à disparaître sous les eaux avant 50 ans. Sous l’impulsion de Gilliane Le Gallic et de son programme « Small is Beautiful », deux installations de biogaz, une petite unité de biodiesel, une petite éolienne, une centrale photovoltaïque et un centre de formation aux énergies renouvelables ont été installés sur un îlot habité de 10 ha. L’objectif est d’aider les Tuvaliens à faire de leur petit territoire un Etat exemplaire en matière d’environnement et d’énergies renouvelables. Par ailleurs,
la Nouvelle-Zélande a accepté d’accueillir 75 réfugiés climatiques de Tuvalu par an.
www.alofatuvalu.tv
VIV046

Si tout le monde vivait et consommait comme un Français, il faudrait 3 planètes supplémentaires pour satisfaire les besoins de chacun.
Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
Pour nous chauffer, nous nourrir, nous loger et absorber nos déchets, nous exerçons une pression sur la nature supérieure à ses capacités de régénération. Cette pression peut être mesurée par l
a superficie nécessaire à la satisfaction de ces besoins : c’est le concept « de l’empreinte écologique ». La planète nous offre l’équivalent de 1,8 hectare par personne pour y répondre. Or, les Français en consomment 3 fois plus, et les Américains 5 fois plus. Il est urgent de revenir
à un mode de vie compatible avec ce que nous offre la nature.
Les nouvelles technologies capables de réduire notre consommation de ressources naturelles existent et elles ne conduisent pas à une baisse de notre confort de vie. Imaginons une famille
« idéale » : l’eau chaude de la toilette du matin est assurée par un chauffe-eau solaire, les eaux
de pluie sont récupérées, les déchets sont triés et placés dans les bacs correspondants, la vaisselle et le linge sont lavés grâce à des appareils ménagers classe A + ou A ++ économes en énergie. Tout le monde part à l’école ou au travail à pied, en vélo, en voiture hybride, en transports
en commun, ou utilise le service de co-voiturage mis en place dans le quartier. Le soir venu,
la maison est éclairée par des lampes « basse consommation ». Bien isolée, et conçue pour absorber un maximum de rayons solaires durant la journée, la maison ne nécessite qu’un chauffage d’appoint, de type poêle à bois ou cheminée à insert qui diffuse la chaleur dans
le réseau de chauffage. Tout au long de la journée, chacun a limité sa consommation d’eau et d’énergie, a privilégié les achats locaux et de saison, équitables et biologiques, et les produits verts pour le ménage etle jardinage, en limitant les emballages... Cette famille idéale existe,
c’est peut-être la vôtre !
WWF - www.wwf.fr
VIV047

Plus d'un demi-million de femmes meurent chaque année de complications liées
à la grossesse, dont 99% dans les pays en développement.
Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP) - www.unfpa.org
Chaque minute, dans le monde, 1 femme meurt de complications liées à la grossesse, soient
500 000 mères par an et ce chiffre reste stable depuis plusieurs années. On a aussi estimé que, pour plus de 30 millions d’entre elles, grossesses et accouchements sont synonymes de souffrances, de problèmes de santé ou de décès qui ne constituent pourtant nullement une fatalité. Le risque de décès maternel, calculé sur toute la durée de la vie, est de 1 sur 16 en Afrique
sub-saharienne contre 1 sur 160 en Amérique latine et 1 sur 4 000 en Europe occidentale.
En 2003, au Sénégal, l’ONG Aviation Sans Frontières qui aide les populations isolées, a créé
une mission pour évacuer les femmes enceintes en difficulté jusqu’à l’hôpital de Dakar. Dans ce pays, 6 000 femmes meurent en couches chaque année. Mais les réticences culturelles ont freiné le projet : pour les Africains en effet, mourir en couches est souvent vécu comme une fatalité.
Aviation Sans Frontières - www.asf-fr.org
VIV048

1 habitant de la planète sur 6 vit dans un bidonville.
Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) - www.undp.org
Le terme « bidonville » est né vers 1920 à Casablanca, au Maroc, pour décrire d’une manière générale les habitations construites avec des matériaux de récupération, sans titre de propriété,
en toute illégalité, et où se concentrent les populations les plus pauvres de la planète. Aujourd’hui, 1 milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, soit près de 32%
de la population urbaine mondiale. Et ce nombre pourrait doubler avant 30 ans. Mais en dépit
de la pauvreté et de la violence, ces citadins sont souvent attachés à leur quartier dont
ils revendiquent la reconnaissance et la réhabilitation.
Depuis une dizaine d’années, les habitants de la plus grande favela d’Amérique Latine, Rocinha
à Rio (Brésil) ont sauvé leur quartier de la destruction et bénéficient d’une politique nationale de réhabilitation de l’habitat précaire. Les quelque 100 000 habitants sont progressivement raccordés au réseau d’assainissement de la ville. Depuis 2006, ils reçoivent même des titres de propriété pour leurs maisons.
Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) – www.undp.org, Annie Gasnier en 2005 (correspondante pour RFI à Rio de Janeiro)
VIV049

Pour réduire le réchauffement climatique le protocole de Kyoto engage les pays industrialisés à réduire de 5 % leurs émissions de dioxyde de carbone. Or, il faudrait prévoir une réduction d'au moins 50%.
Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) - www.ipcc.ch
Signé en 1997 et entré en vigueur en février 2005, le protocole de Kyoto engage les Etats
à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport à leurs émissions de 1990,
sur la période 2008-2012. Mais pour parvenir à un résultat, il faudrait les réduire d’au moins 50% sur la même période ! Actuellement, 125 pays ont ratifié ce protocole, dont 29 pays industrialisés. Les Etats-Unis, principal émetteur de gaz à effet de serre, ne l’ont pas signé. Mais chacun
de nous, en réduisant notre consommation énergétique, peut contribuer à réduire ces émissions.
En Suisse, près de Bâle, la réhabilitation d’un site industriel de 12 000 m² utilisera 75% d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, biomasse), pour ramener la consommation d’énergie à 2000 kWh par habitant. Les propriétaires s’engagent à installer des panneaux solaires,
à renforcer l’isolation des bâtiments et à utiliser des matériaux écologiques et recyclables (chanvre, lin), à poser des sanitaires économiseurs d’eau. Les locataires s’engagent à acheter
des lampes qui consomment 5 fois moins d’énergie, éliminer les veilles des appareils électroniques, acquérir du matériel électroménager économe en énergie (classes A+ ou ++), placer des économiseurs d’eau sur la robinetterie et plafonner la température à 19°C.
Organisation de Coopération et de Développement Economiques - (OCDE) - www.ocde.org, Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.ch
VIV050

Depuis 1900, la moitié des zones humides de la planète ont disparu.
Convention de Ramsar sur les zones humides - www.ramsar.org
Les zones humides, espaces de transition entre la terre et l'eau, servent de refuge et
de garde-manger à une multitude d’espèces de plantes, d’oiseaux et de poissons et jouent un rôle très important de réserve et d’épuration des eaux ainsi que de prévention contre les inondations.
En outre, elles peuvent stocker jusqu’à 40% du dioxyde de carbone mondial. Protégées par
la convention de Ramsar depuis 1971, les quelque 12,8 millions km² de zones humides de
la planète sont pourtant menacées.
En Floride, le gouvernement restaure l’immense ensemble des zones humides côtières
des Everglades, de la plaine humide du Kissimmee et du lac Okkechobee. L’assèchement de ces marais au profit de l’agriculture et de l’urbanisation provoquait en effet une sensibilité accrue
des zones habitées aux inondations, une pollution importante des eaux par les nitrates et
les phosphates et une intrusion de l’eau de mer dans les réservoirs d’eau douce. Aux bienfaits écologiques s’ajoutent les bienfaits économiques : chaque hectare de ces marais réaliserait
un travail d’épuration des eaux usées équivalent à un investissement de 123 000 dollars dans
une station à la pointe du progrès.
VIV051
Les victimes des guerres actuelles sont à 90 % des civils.
Fonds d’urgence des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) - www.unicef.org
Aujourd’hui, les guerres se concentrent dans les pays les plus pauvres où la compétition pour les ressources sont les plus féroces. Moins de 10% des guerres ont lieu entre des Etats, la majorité des conflits se produit au sein même des Etats. En conséquence, les populations civiles sont
les premières touchées.
Depuis 15 ans et notamment grâce aux efforts de l’ONU, on observe une réduction de 40%
du nombre des conflits et une réduction importante du nombre de morts par conflit (38 000 morts en moyenne par conflit dans les années 1950 contre 600 aujourd’hui).
Conseil international de l'action sociale (CIAS) - www.icsw.org
VIV052

1/3 de la population mondiale n’a pas accès aux médicaments et plus de 17 millions
de personnes meurent chaque année de maladies pourtant faciles à soigner.
Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) - www.undp.org
Dans le monde, les dépenses publiques pour la santé sont d'environ 2 500 euros par personne
et par an dans les pays développés, contre seulement 2,50 euros dans les pays les plus pauvres.
Et par ailleurs, la presque totalité des dépenses mondiales de la recherche médicale concernent des maladies qui touchent les pays développés.
Au Brésil, Véra Cordeiro, médecin à Rio de Janeiro, membre du réseau Ashoka des entrepreneurs sociaux, a réformé le système hospitalier de son pays depuis 1991, en particulier pour améliorer les soins post-hospitaliers aux enfants les plus pauvres. Son association Renascer - Association pour la santé des enfants - fournit tout ce qui leur manque pendant et après leur hospitalisation : nourriture, psychologues, travailleurs sociaux pour aider les familles, médicaments... Dans le seul hôpital de Lagoa, les taux de réadmission des enfants ont baissé de 69% en 6 ans. Son action s’étend aujourd’hui à 14 hôpitaux publics de Rio et de Recife ; 20 000 enfants ont bénéficié
de ses services. Dans les familles qu’elle a aidées, le pourcentage d’enfants dont la vie était
en danger est passé de 42% à 10%.
« Comment changer le monde » - David Bornstein - Editions La Découverte
VIV
053

Chaque année dans le monde, millions d’hectares de terres arables sont gagnés par
la désertification et deviennent inexploitables. C’est l’équivalent de la superficie
de la Belgique et des Pays-Bas réunis.
Comité scientifique français de la désertification - www.csf-desertification.org
Aujourd’hui, 1/3 de la superficie des terres émergées du globe (4 milliards d’hectares) est menacé par la désertification, c’est-à-dire par une dégradation et une perte de la productivité des sols. Plus de 250 millions de personnes sont déjà directement affectées par ce problème au Nord comme au Sud. Or nos sols devront nourrir 8 milliards d’hommes avant 2025.
Au Niger, le désert avance de 6 km par an. Pour restaurer des parcelles cultivables,
la communauté urbaine de Niamey a lancé en 2002 une expérience pilote de lutte contre
la désertification : l’édification de murets autour des parcelles, la plantation de végétaux et d’arbres et l’incorporation de fumier ont permis de remettre en culture 3 000 ha de terres.
Suite à ce succès, le gouvernement a généralisé l’expérience en lançant en novembre 2005 un plan national de lutte contre la désertification : 8 000 ha devraient être ainsi préservés.
Habibou Bangré - www.afrik.com
VIV054
Les habitants des pays industrialisés produisent en moyenne 450 kg de déchets par an.
Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE) - www.unep.org
Dans les pays industrialisés, le volume de déchets générés par habitant a pratiquement triplé
au cours des 20 dernières années.
Dans les pays en voie de développement, les déchets constituent souvent la base d’une économie locale qui assure la subsistance de millions de personnes. Dans nos économies aussi, le recyclage des déchets peut s’avérer très rentable.
L’entreprise américaine Interface, leader mondial des dalles de moquettes, fonctionne sur
le modèle du développement durable. Au lieu de produire des dalles de moquette dont le processus de fabrication est polluant, il a créé un service de location de moquette qui assure en outre la récupération et le recyclage des dalles. Il vend aussi de la moquette issue de PVC recyclé ou de fibres textiles à base de maïs. En 6 ans, grâce à ce système de recyclage, Interface a réduit ses déchets de moitié et a économisé 165 millions de dollars.
Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) - www.undp.org
VIV055

Au cours de la dernière décennie, chaque catastrophe naturelle a fait 51 morts en moyenne dans les pays développés, contre 573 dans les pays en développement.
Centre de Recherche sur l'Epidémiologie des Désastres (CRED) - www.cred.be
Entre 1995 et 2004, on a recensé 5 989 catastrophes naturelles qui ont fait plus de 900 000 morts et touché plus de 2,5 milliards de personnes, pour des dommages estimés à 738 milliards
de dollars. Comment ne pas mettre en parallèle l'accroissement des dégâts causés par
les catastrophes naturelles avec l'augmentation des pollutions (réchauffement climatique, déforestation et érosion des sols) ?
La gestion de l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines en 1991 montre que, même dans
un pays en voie de développement, les drames ne sont pas une fatalité. Dès les prémices
de l’éruption, un plan d’évacuation d’une grande efficacité fut organisé. Une cassette vidéo réalisée par les volcanologues français Maurice et Katia Krafft, présentant les conduites à adopter en cas d’éruption, a permis à la population de prendre conscience des risques auxquels elle s’exposait en refusant de partir. Cette éruption, l’une des plus importantes du XXe siècle,
affecté près de 1,8 million d’habitants, mais a fait relativement peu de victimes
(environ un millier).
VIV056

En Europe, on estime que 15 % à 40 % des plantes auront disparu avant 100 ans.
Pourtant, 50 % de nos médicaments viennent des plantes.
Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE) - www.unep.org
Dans le monde, 3 personnes sur 4 se soignent à partir de ressources naturelles tirées directement des écosystèmes. Souvent parce qu’elles n’ont pas accès à des médicaments, mais aussi en raison de la réelle efficacité des plantes. Aujourd’hui, les recherches se poursuivent pour découvrir
des plantes dont les molécules actives pourraient contribuer à soigner le cancer, le sida ou
les maladies liées au vieillissement. Mais le temps presse, car les écosystèmes dans lesquels
se trouvent ces végétaux sont menacés.
L’armoise est connue depuis l’Antiquité. Son nom vient de la déesse Artémis, protectrice
des femmes malades. A forte dose, elle est toxique, mais ses vertus thérapeutiques, tonique, antispasmodique, et vermifuge en font un remède très prisé par la pharmacologie traditionnelle, notamment en Chine. Elle fait aujourd’hui l’objet de recherches accrues, car elle contient
de l’artémisine, un antipaludique. Près de 40% de la population mondiale est exposée au paludisme et cette maladie touche chaque année 300 à 500 millions de personnes.
VIV057
Le commerce international illégal d’espèces menacées génère entre 5 à 10 milliards
de dollars chaque année et représente l’une des causes majeures de disparition des espèces.
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) www.cites.org
Après la disparition des habitats naturels, le commerce international illégal de la faune et
de la flore représente l’une des causes majeures de disparition des espèces sauvages.
Très difficile à combattre, ce commerce est pourtant réglementé et contrôlé depuis 1973 par
es pays membres de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées). Environ 800 espèces menacées d’extinction sont interdites
de commerce international ainsi que leurs produits, comme les peaux de félins, les châles
en shatoosh (la laine très fine et très chaude des antilopes tibétaines), les objets en ivoire,
en écaille de tortue marine... Les consommateurs peuvent participer directement à la sauvegarde des espèces en s’abstenant d’acheter de tels produits.
Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - www.wwf.fr
VIV058

Il faut plus de 1 000 litres d’eau pour fabriquer 1 kg d’aluminium, 8 000 litres d’eau
pour une paire de chaussures et environ 15 000 litres d’eau pour 1kg de viande de boeuf.
Centre d'Information sur l'Eau (CIEau) - www.cieau.com
Même si l’eau n’est plus présente dans ces produits, elle a été utilisée lors de leur production : c’est le concept de l’eau virtuelle. Pour produire 1 kg de viande, par exemple, il faut de l’eau
pour arroser les céréales qui vont nourrir l’animal, pour l’abreuver, pour son entretien... Prendre conscience de l’importance de l’eau non seulement pour nos propres usages domestiques,
mais aussi dans toute la chaîne de production industrielle, peut nous aider à utiliser les ressources de façon plus raisonnable.
Au Japon, les 3/4 des industries et plus d’1/3 des ménages réutilisent leurs eaux usées. Les eaux de pluies sont aussi récupérées grâce à des citernes installées sur le toit des immeubles.
Elles alimentent les toilettes et les réservoirs de secours en cas d’incendie.
« 80 hommes pour changer le Monde » Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux - Editions J.C Lattès
VIV059
8 des 10 plus grandes villes de la planète sont situées sur le littoral. Plus de 50 %
de la population mondiale vit dans des zones côtières et cette proportion pourrait s’élever
à 75 % avant 2025.
Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) - www.undp.org
Tokyo, New York, São Paulo et Shanghaï... Chacune de ces villes géantes compte déjà entre
18 millions et 33 millions d’habitants et toutes sont situées sur le littoral. Or le développement souvent anarchique de ces villes, la production massive de déchets et le rejet d’eaux usées
non traitées posent de graves problèmes environnementaux et sanitaires. Certaines, situées
à proximité de deltas et construites sur d’anciennes zones humides, sont particulièrement vulnérables en cas de catastrophe naturelle.
Pour éviter le drame, la Chine, qui prévoit de construire 400 villes nouvelles avant 2020, teste depuis 2005 un prototype de ville écologique recyclant l’eau et l’énergie. Ainsi à l’embouchure du Yangzi, en périphérie de Shanghaï, Dongtan doit être la première « cité verte ». Aucun immeuble n’y dépassera 8 étages, les toits seront recouverts de gazon et de plantes vertes
pour isoler les bâtiments et recycler l’eau.
VIV060

1/3 de la population mondiale vit dans des pays où la presse est réprimée.
Reporters sans frontières - www.rsf.org
En 2005, au moins 63 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions ou pour avoir exprimé leurs opinions. C’est le chiffre le plus élevé depuis 1995. D'après le rapport annuel
de Reporters sans frontières, l'Asie orientale et le Moyen-Orient seraient les pires régions du monde pour la liberté de la presse. Les régimes du Myanmar (ex-Birmanie), de Chine ou du Laos sont classés parmi les plus autoritaires et la Corée du Nord est le pays où la presse est
la plus opprimée.
En Mauritanie, un des pays les plus répressifs pour la liberté de la presse en Afrique, un mois après la "révolution de palais" qui a renversé le gouvernement autoritaire du président Maaouiya Ould Taya, Reporters sans frontières a obtenu la levée de la censure et le rétablissement
de la diffusion de Radio France Internationale (RFI) dans la capitale. Elle a également
été associée à la rédaction de la nouvelle loi sur la presse, rendue publique au mois de mars 2006, et qui se révèle être l'une des plus libérales du continent.
VIV061
Près de 20%des récifs coralliens du monde ont disparu, et 50%sont menacés.
Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) - www.unep.org
Même s’ils recouvrent moins de 0,5% des fonds marins, les récifs coralliens offrent le gîte et
le couvert à de nombreuses espèces de poissons, et 90% des espèces marines (poissons, mais aussi éponges, anémones, étoiles de mer...) en dépendent directement ou indirectement.
Les barrières de corail constituent aussi une protection efficace contre les ouragans : le corail absorbe jusqu’à 90% de la force d’impact des vagues. Dans le monde, les activités liées au corail (pêche, tourisme...) font vivre près de 100 millions de personnes. Surexploités, dégradés par
la pollution, la surpêche, la fréquentation touristique ou le réchauffement du climat, 50% des récifs coralliens sont menacés et 20% ont déjà disparu...
Un des plus ambitieux projets de restauration des récifs coralliens est mené actuellement
en Indonésie, avec l’aide de la Banque Mondiale, du Fonds pour l’environnement mondial et
de l’Union Européenne. C’est la première fois qu’un pays décide de gérer son écosystème marin en impliquant l’ensemble des 10 000 communautés de pêcheurs qui en dépendent. En 2004,
une campagne d’information très médiatisée et renforcée par la distribution gratuite de téléviseurs et de lecteurs de DVD a été lancée. Avant cette mobilisation, seuls 15% des pêcheurs savaient que la destruction du corail entraîne la disparition du poisson.
Depuis cette opération, plus de 75% d’entre eux en sont conscients. En conséquence, la pêche
à l’explosif qui détruit le corail a nettement régressé.
Banque Mondiale - www.banquemondiale.org
VIV062

En France métropolitaine, plus de 40%des oiseaux et 30%des amphibiens sont menacés.
Ligue de protection des oiseaux (LPO) - www.lpo.fr - Fonds Mondial pour la Nature (WWF)- www.wwf.fr
En France, près de 50% des espèces d’oiseaux sont menacées de disparition. Notre territoire
leur serait-il devenu à ce point hostile ?
La réponse est à chercher dans la chaîne alimentaire. Lorsque les insectes disparaissent,
les oiseaux, dont ils sont la principale nourriture, en pâtissent. Trop d’insecticides sont épandus sur les cultures ou dans les jardins qui représentent 2% du territoire français, trop d’herbicides aussi qui, en éradiquant les espèces sauvages d’un lieu, sont nuisibles aux populations d’insectes qui s’en nourrissent. Les engrais, en gagnant les mares et les cours d’eau, favorisent
la prolifération d’algues au détriment encore de la vie sauvage. Avec l’industrialisation
de l’agriculture, l’extension des infrastructures routières et la croissance
de l’urbanisation, les oiseaux qui nichent dans les prairies, les bosquets ou aux abords des mares sont de plus en plus rares.
La biodiversité commune est un bon indicateur de la santé d’un territoire. La préserver est
tout aussi important que de sauvegarder les espaces remarquables. En mars 2006, Le Muséum national d’histoire naturelle a lancé, avec plusieurs associations, l’Observatoire des papillons
des jardins pour lequel il sollicite tous les Français ayant un jardin : à l’aide de guides d’identification des papillons disponibles sur Internet et des fiches de comptage, chacun peut participer à cette grande observation d’évolution de la biodiversité commune.
Noé Conservation - www.noeconservation.org
VIV063

En France, nous jetons chaque année en moyenne 14 kg de déchets électriques et électroniques par habitant : 90 % d’entre eux ne sont pas recyclés.
Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) - www.ademe.fr
Ordinateurs obsolètes, imprimantes vétustes, téléphones portables passés de mode,
petits appareils d’électroménager en fin de vie : chaque année, en Europe, 6 millions de tonnes de déchets électriques ou électroniques sont mis au rebut, la plupart du temps sans aucun traitement. Dans le monde industrialisé, ce sont les déchets qui connaissent la plus forte progression. Or ils contiennent du mercure, du plomb, du cadmium, du chrome qui peuvent infiltrer les eaux souterraines, constituant une menace sérieuse pour l’environnement et notre santé. Depuis 2003, 2 directives européennes sur les produits électroniques (RoHS et WEEE) imposent aux Etats membres de remplacer les matières dangereuses qu’ils contiennent et de créer des filières de recyclage et d’élimination. En France, où les textes européens sont entrés en vigueur fin 2006, des initiatives, publiques ou privées, ont déjà vu le jour.
Depuis 2002, la ville de Nantes a mis en place une collecte gratuite des déchets électroniques. Près de Bordeaux, l’entreprise Ecomicro récupère chaque semaine 1 200 tonnes de déchets électroniques qu’elle fait recycler ou qu’elle traite. Enfin, des fabricants ont anticipé
les réglementations. En 2003, Canon a lancé le premier photocopieur couleur et le premier appareil photo sans mercure, sans chrome, sans plomb. L’entreprise récupère le matériel périmé en vue de le recycler, comme les cartouches d’encre par exemple. La charte environnementale
de l’entreprise prévoit en outre une formation continue du personnel aux questions d’écologie.
www.canon.fr - www.ecomicro.fr
VIV064
« Il faut sauver les condors, non pas tant parce que nous avons besoin d’eux, mais parce que
nous avons besoin des qualités humaines pour les sauver; celles-là mêmes qui nous seront utiles pour nous sauver nous-mêmes...»
Ian Mc Millan - 1870 - Ornithologue américain








 




rossoli