Les chondrichthyens

La diversité des poissons cartilagineux ne s'est jamais démentie au cours des temps géologiques. Des requins de plus de 10 mètres peuplant les mers depuis la nuit des temps alimentent toujours l'imagination et la fascination de l'Homme, tant et si bien que dans les esprits, la stature imposante de ces superprédateurs fait de l'ombre aux autres représentants de ce taxon.

En effet, des animaux aussi bien connus aujourd'hui que les raies, ou d'autres moins familiers et ancestraux comme Expleuracanthus, méritent aussi toute notre considération en tant que témoins de la biodiversité au cours des temps géologiques.

Chez les formes modernes de chondrichthyens, la nageoire est contituée de trois parties. Elle possède trois pièces basales rattachées à la ceinture pectorale, suivies de nombreux éléments radiaux, et se termine par des rayons plus fins. Les nageoires paires pelviennes sont modifiées pour former les claspers pelviens, qui sont des organes de reproduction chez le mâle.

Les chondrichthyens les plus anciens (au Silurien supérieur) sont représentés uniquement par des écailles isolées. Il faut attendre le Dévonien supérieur (dans les schistes de Cleveland) pour connaître des formes complètes.

Un squelette de raie, permettant de mieux apprécier l'anatomie de cet animal, est exposé dans la Galerie d'Anatomie Comparée du Muséum.

Silurien : Période géologique comprise entre -443 et -495 millions d'années. Elle correspond à l'apparition des premières plantes continentales.

Dévonien : Période géologique comprise entre
-417 et -354 millions d'années. C'est à la fin du Dévonien qu'apparaissent les premiers vertébrés terrestres.

Nageoires pelviennes : Paire de nageoires située en avant de l'anus, au niveau de la ceinture pelvienne, qui correspond chez nous au bassin.

Taxon : Contenu d’une catégorie dans la classification du vivant. Si la catégorie représente la boîte (un règne, un embranchement, une classe, un ordre, une famille, un genre, une espèce), le taxon est le contenu de cette boîte, c’est-à-dire l’ensemble des organismes vivants qu’on y met.