L'insuffisance aortique

Le souffle produit par l'insuffisance aortique est «soufflant» et de haute fréquence. II débute avec la composante aortique de B2 et va decrescendo, il peut donc être décrit comme un souffle proto-diastolique. Habituellement, il est mieux perçu à l'expiration le long du bord gauche du sternum dans sa partie moyenne, à l'aide de la membrane du stéthoscope.

 

L'insuffisance pulmonaire

Le souffle d'insuffisance pulmonaire a une qualité et une configuration semblables au souffle aortique. Bien que sa fréquence soit plus basse, le souffle commence en même temps que la composante pulmonaire de B2 et est mieux perçu à la base du coeur, du côté gauche. Le souffle pulmonaire a tendance à être bref et est plus perceptible à l'inspiration. Cette augmentation de l'intensité du souffle à l'inspiration peut aider à le différencier d'un souffle d'insuffisance aortique.

 

La sténose mitrale

L'obstruction ou la sténose de la valve mitrale provoque un écoulement turbulent du sang de l'oreillette vers le ventricule produisant ainsi un souffle. Habituellement, z la sténose mitrale produit trois anomalies audibles

1) un premier bruit fort,

2) un claquement d'ouverture,

3) un souffle de roulement méso-diastolique, présentant souvent un crescendo télédiastolique.

Ainsi, un souffle méso à télé-diastolique de basse fréquence est produit, qui est normalement mieux perçu à l'apex. L'exemple qui suit met en évidence chacune des caractéristiques de la sténose mitrale. Nous commençons par augmenter l'intensité du premier bruit. Maintenant nous introduisons un souffle méso-diastolique. Puis nous ajoutons un renforcement pré-systolique. Finalement, un claquement d'ouverture est surajouté. A présent, la partie initiale du souffle diastolique est éliminée de sorte qu'il ne reste que la partie pré-systolique. Maintenant le souffle va être enlevé, ne laissant que le claquement d'ouverture. 

 

Les souffles continus

Les souffles continus sont des souffles longs qui commencent souvent pendant la systole et se prolongent au-delà du deuxième bruit pendant la diastole. Ils résultent généralement de l'un des 4 mécanismes suivants

1) communication anormale entre une artère et une veine,

2) communication entre l'aorte et le coeur droit ou l'oreillette gauche,

3) augmentation anormale de la circulation sanguine ou sténose artérielle,

4) augmentation du flux sanguin veineux ou turbulence veineuse.

II existe de nombreux souffles continus qui peuvent avoir différentes caractéristiques, fréquences et formes. Les deux souffles continus rencontrés le plus souvent sont ceux produits par un canal artériel patent et une fistule artério-veineuse.